HISTOIRE DU DÉTECTEUR DE MÉTAUX
Définition d’un détecteur de métaux : Un détecteur de métaux est un appareil permettant de localiser des objets métalliques en exploitant le phénomène physique de l’induction magnétique. Il est utilisé par exemple dans le domaine de la sécurité, dans les aéroports pour détecter des armes cachées sur les passagers d’un avion, dans le domaine militaire pour le déminage, dans les loisirs pour la recherche de divers objets enfouis et, marginalement, en archéologie pour la recherche d’objets anciens.
Les detecteurs de metaux
L’histoire des détecteurs de métaux voit le jour au 18ème siècle avec notamment la ruée vers l’or, la recherche de minerais métalliques mais ses origines débutent concrètement dès l’apparition de l’électricité.
Les detecteurs de metaux
1830 – 1er Système de détection par R.W.Fox.
En 1830, le géologue anglais et ingénieur des mines RW Fox a découvert que l’électricité circulait à travers les minerais contenant du métal ou objets métalliques solides.
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Donnant lieu à un système de détection de métaux des plus basiques comprenant deux tiges de métal, des fils d’une longueur adéquate relié à une batterie.
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L’objectif étant d’obtenir une étincelle grâce aux deux tiges de métal enfoncé dans le sol à la recherche d’une veine de minerai métallique relié à la batterie par les fils.
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1870 – Le Gold Finder avec signal audio.
Vers 1870, le système est amélioré avec un appareil appelé «Gold Finder» muni d’une tige à enfoncer dans le sol possédant deux électrodes et dont le contact avec un métal notamment avec une grosse pépite d’or déclencherait un signal audio sur un petit haut-parleur.
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A la base, ce détecteur de métal était principalement destiné aux chercheurs d’or.
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C’est avec les années, grâce aux progrès techniques et scientifiques que les détecteurs de métaux vont démontrer leur utilité notamment dans la médecine durant la première guerre mondiale.
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1879 – David Edward Hugues – La Balance à induction (IB)
En 1879, le professeur D.E. Hughes a présenté à la Royal Society de Londres, sa balance à induction (IB). Son but était d’étudier la structure moléculaire des métaux et alliages. Cependant, Hughes et son luthier Grove William, ne vont pas tarder à reconnaître le potentiel de la balance à induction comme un localisateur de métal, et plusieurs ont été fournies à différents hôpitaux de Londres pour localiser des objets métalliques dans le corps humain. La Monnaie royale a utilisé la balance d’induction pour le dosage des métaux et la détection de faux.
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1881 – Alexandre Graham Bell à Washington
James Abram Garfield, le 20e président des États-Unis, fut le matin du 2 juillet 1881, victime d’un attentat à Washington. Il fut atteint de deux balles tirées dans le dos et à bout portant par Charles J. Guiteau.
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Aucun des 16 chirurgiens venus à son chevet ne purent localiser la balle logée dans son abdomen dans la région du foie.
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Alexandre Graham Bell, inventeur et scientifique Britannique, mit au point un détecteur de métaux dans le but de trouver cette balle, mais malheureusement les interférences dû au lit à armatures métalliques empêchèrent la machine de fonctionner correctement.
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1902 – George Hopkins – Détecteur primitif – Londres
Le célèbre inventeur américain George Hopkins a modifié la balance à induction pour localiser les minerais métalliques, coffres aux trésors et autres. Le principe consistait simplement en deux bobines positionnées à 90° dans un cadre que l’on promenait au-dessus du sol. Toute différence de magnétisme de l’une à l’autre indiquait une anomalie qu’il fallait ensuite approfondir.
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Technique rudimentaire qui ressemble plusieurs décennies plus tard aux détecteurs modernes VLF fonctionnant sur un principe similaire.
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En effet, la balance d’induction constitue la base de la plupart des détecteurs de métaux que nous utilisons aujourd’hui.
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1905 – Détecteur aquatique McEvoy
En 1905, le Capitaine McEvoy créa le détecteur McEvoy qui permettait de faire des recherches sous l’eau pour y localiser les épaves de navires. On laissait couler une bobine étanche en forme de raquette (cette forme lui permettait de planer au-dessus des fonds) au bout d’un grand câble électrique que l’on trainait derrière le bateau.
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On analysait le magnétisme et toute présence d’épave en fer dans le fond modifiait le magnétisme qui se concrétisait par un son à bord du bateau sur la boite de contrôle.
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1914-1918 – Première Guerre Mondiale – Le doigtier audio scopique
Lors de la première guerre mondiale, les chirurgiens utilisèrent des détecteurs de métaux pour localiser des éclats d’obus, balles et autres projectiles dans le corps des soldats blessés. Principalement un « doigtier audio scopique », qui envoyait un signal audio dans le casque du chirurgien lorsque son doigt approchait du fragment métallique à extraire du corps du blessé.
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D’autres détecteurs de métaux plus grands mais basé sur le même principe, auraient été utilisés à cette époque-là pour localiser des munitions non explosées dans le terrain avec des résultats encourageants.
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1921 – Détecteurs à deux têtes
En 1921 sont apparues les premières réalisations de détecteurs à deux têtes, quasiment les mêmes que nous connaissons aujourd’hui sous la dénomination de « Two box detector » en Amérique. Bien qu’étant d’une utilisation sommaire, le principe reste le même que celui utilisé dans les détecteurs modernes de cette catégorie comme certains détecteurs à grande profondeur des marques White’s ou Garrett.
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1931 – Gerhard Fisher – Le Metallascope
L’inventeur et constructeur du premier détecteur de métaux fabriqué et vendu à grande échelle fut Gerhard Fisher.
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Immigrant Allemand, Gerhard Fisher, qui a étudié à l’université de Dresde, travaillait à cette époque comme ingénieur à Los Angeles. Il connaîtra le succès après la création de son entreprise Fisher Lab, située à l’arrière de sa maison dans son garage à Palo Alto, en Californie.
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Gerhard Fisher et ses 4 employés, feront connaître et commercialiseront l’invention sous le nom de Metallascope (ou Métalloscope).
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Le « Metallascope » était un détecteur de métal robuste et facile à utiliser. Certes, rustiques et disgracieux par rapport aux normes d’aujourd’hui car ils étaient composé de deux grandes boîtes en bois contenant des bobines de cuivre et quelques composants.
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Cependant, il connaîtra le succès dans un premier temps aux Etats-Unis puis rapidement dans le monde entier.
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1941-1942 – Józef Kosacki – Le détecteur de métaux portatif – Mark I
C’est durant la deuxième guerre mondiale que l’officier de l’armée Polonaise Józef Kosacki inventa le premier détecteur de métaux portable : Le Mark I.
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Conçu pour être principalement utilisé comme détecteur de mines ce premier modèle sera suivi des modèles Mark II et Mark III qui seront largement utilisés pour le déminage par l’armée Britannique lors de la première guerre du golfe jusqu’en 1995 pour la version Mark4c de ce détecteur de métaux.
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1955 – Démocratisation des détecteurs de métaux
En 1955, c’est le début de l’accroissement des ventes de détecteurs civils tant en Europe qu’aux USA. La guerre de 1940-1945 a été profitable à la réalisation de grandes quantités de détecteurs de mines modernes, lesquels à la fin du conflit se sont retrouvés en surplus à la disposition des particuliers dès les années 1950. Ils étaient d‘une taille imposante et ne détectaient pas à plus de 30 ou 40 cm de profondeur une grande marmite en fonte mais chacun pouvait s’en procurer un à bas prix. Ils leur permettaient alors de faire des recherches d’objets en tout genre de métaux, d’obus, de munitions non éclatées ou bien sur des trésors cachés ou perdus. Le plus célèbre d’entre eux fut le SCR-625 de l’armée Américaine.
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1960 – La modernisation des détecteurs de métaux
C’est dans les années 1960 qu’apparurent les détecteurs de métaux tout publics conçus désormais par de multiples sociétés dans le monde.
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Les détecteurs de loisir représentent 95% du marché dans la détection, ils sont destinés à la recherche de petits objets peu profonds.
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Les nouveautés de ce type de machine sont la discrimination qui permet de ne pas confondre un clou d’une monnaie et le réglage de sensibilité.
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Ils proviennent majoritairement des compagnies Américaines telles que Garrett, Whites, Fisher, Tesoro, Bounty Hunter pour ne citer qu‘une partie importante. Quelques marques d’autre pays se distinguent également avec, entre autres, la compagnie Australienne Minelab, la société britannique C.Scope et les fabricants français, XP.
1980 à nos jours
Les détecteurs de métaux progressent dans les performances et l‘esthétique avec par exemple ;
– l’apparition des radars ou GPR utilisés pour localiser d’anciennes fondations ;
– les magnétomètres pouvant détecter une cible en fer ou acier à grande profondeur.
– les détecteurs du type Pulse Induction dont s’équipent les archéologues, les chercheurs chevronnés, les entreprises minières ou d’expéditions.
– les détecteurs de type VLF et autres appareils conçus pour des recherches bien précises.
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2009 – Le détecteur de métaux sans fil
Le premier détecteur entièrement sans fil sort sur le marché et fut une innovation majeure, il crée une véritable révolution dans le monde de la détection de métaux. Les prospecteurs l’apprécient pour sa légèreté, son esthétisme, sa technologie (mise à jour de ses programmes sur Internet), ses excellentes performances sur tous les types de terrain, etc…